Chaque semaine, nous vous faisons découvrir un.e membre de l’équipe de Cardin Julien. Aujourd’hui, c’est Pierre Cardin, fondateur de Cardin Julien, il y a 30 ans cette année ! Avec son calme et sa grande expertise, l’architecte s’implique dans plusieurs projets de la firme en plus d’en assurer la gouvernance. Retour sur un parcours exceptionnel.

Bon 30e et merci Pierre !

 Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis né sur la rue Cadillac à Montréal, mais j’ai passé mon enfance à Sainte-Foy à Québec. Au début des années 70, je suis revenu dans ma ville de naissance, cette fois dans Outremont. Je viens d’une famille d’intellectuels et, jeune adulte, je m’intéressais entre autres aux sciences humaines, à l’histoire, la politique, l’économie. J’ai commencé mon parcours au collégial en sciences humaines.

Inspiré par le domaine de mon père, je suis entré sans grand enthousiasme à l’université en relations industrielles, baccalauréat que je n’ai pas pensé finir dès le départ. Il faut dire que j’avais déjà envisagé l’architecture, mais je m’étais fait décourager par un orienteur. Je sentais que ce domaine me permettrait de satisfaire mon intérêt pour l’architecture et la gestion de projets. Plus jeune, j’ai toujours construit des maisons en Lego (!) et j’ai aussi beaucoup voyagé à la découverte de bâtiments marquants.

J’ai donc eu un choix à faire lors de mon retour aux études. J’avais envie de quelque chose de nouveau, de prendre un risque. Je me suis inscrit en architecture à l’Université de Montréal et j’ai été accepté. Je me suis tout de suite senti à ma place ! J’aimais beaucoup ce que j’étudiais tout en étant conscient que ce métier ne s’apprenait pas nécessairement sur les bancs d’école.

J’ai terminé mon baccalauréat en 1987 et, après quelques stages, j’ai joint Jacques Hébert architecte avec qui j’ai appris les bases du métier. Jusqu’en 1992, je réalisais de petits projets à mon compte chez moi les soirs et les fins de semaine, mais comme les choses ralentissaient vraiment pour mon patron à l’époque, je me suis lancé en affaires avec Oscar Ramirez. Après les débuts dans ma propre maison, on a loué un petit local sur la rue Fleury et nous avons acquis notre premier ordinateur. Ça a été un moment de grand changement, je me souviens encore du moment où nous avons dû délaisser papier et crayons pour se mettre à l’Autocad ! Nous avons réalisé alors plusieurs projets variés, dont plusieurs Caisses Desjardins, des salons funéraires et des résidences : c’est à ce moment en 1997 que j’ai engagé Jean-François Julien.

Dès les premiers moments avec Jean-François, je me souviens d’avoir vu son potentiel. Il avait quelque chose de plus que les autres. L’année suivante, en 1998, nous avons déménagé notre bureau sur le boulevard Saint-Laurent. La firme se positionnait au cœur de l’île. Le bureau a grossi et nos mandats aussi. Nous avons réalisé le Centre communautaire intergénérationnel d’Outremont, qui a été une construction marquante pour moi.

En 2009, nous avons décidé de participer au concours pour le Planétarium de Montréal. Ça a été une grosse décision ! Un concours anonyme à 62 équipes participantes – plusieurs internationales – et nous nous faufilons parmi les quatre finalistes ! Nous voulions rendre justice à ce projet d’envergure, le faire bien et à fond. C’était un pari audacieux pour une petite équipe avec nos collaborateurs de Aedifica ! La victoire de ce mandat fut un des moments les plus grisants dans l’histoire de la firme et de ma carrière !

Après avoir remporté ce mandat, la firme a continué de grandir et cet ajout significatif dans notre portfolio nous a ouvert les portes pour des projets d’envergure dans le domaine municipal et culturel.

Dans ma pratique quotidienne, en plus d’assurer la gestion du bureau, j’assure le contact avec la clientèle pour les projets et le développement des affaires. Avec le temps, j’ai développé une expertise en enveloppe du bâtiment. Je suis particulièrement motivé par le potentiel d’être créatif pendant la phase de conception de projets. J’essaie d’être le plus polyvalent possible et de garder un bon équilibre entre mes compétences techniques aussi bien que conceptuelles. Dans notre métier, ça prend de tout, et pour mieux comprendre les besoins des client.e.s, je tente d’être l’architecte le plus complet possible.

Jean-François et moi avons une grande sensibilité pour l’équilibre travail-famille-vie personnelle dans l’entreprise. Ainsi, pour ma part, quand je ne suis pas au bureau, j’aime voyager, faire du vélo ou être en forêt. J’habite à Montréal, mais je passe beaucoup de temps en forêt ou j’y ai construit mon propre chalet.  C’est comme une vie parallèle !  Pour moi, c’est la manière idéale de décrocher.

Qu’est-ce qui t’a poussé à fonder ta propre firme d’architecture?

J’avais vraiment envie d’être à mon compte, mais au départ, c’était surtout par nécessité. Au début des années 90, le contexte était très différent, les gros bureaux d’architecture ne cessaient de remercier leurs employé.e.s, faute de travail. Il était devenu plus facile de se trouver des contrats qu’un emploi. J’étais donc prêt à offrir mes services avec ma propre firme !

Quels sont les projets réalisés par Cardin Julien qui te rendent le plus fier?

Pour moi, le premier projet d’envergure fut la Caisse Desjardins Boucherville, suivi du Centre communautaire intergénérationnel d’Outremont. Le Planétarium Rio Tinto Alcan a évidemment été un grand moment dans l’histoire de notre firme, nous menant aujourd’hui vers la construction de planétariums à Strasbourg et à Grenoble en France. Je suis fier de nos scènes extérieures et même d’autres projets considérés plus petits en terme d’envergure : chaque projet est une fierté !

De quelle manière la firme a-t-elle évolué depuis ses débuts il y a de cela 30 ans?

Cardin Julien a commencé comme tout petit bureau dans mon sous-sol jusqu’à cette belle entreprise aujourd’hui sur la Plaza St-Hubert en voie d’être une entreprise responsabilisée. Ça me rend fier qu’en 30 ans d’existence, la firme n’ait jamais connu de période sans croissance. Nous avons toujours été très proactifs. Nous avons toujours eu envie de grandir et d’être en accord avec nos valeurs aussi bien dans nos relations professionnelles que dans le type de projets que nous privilégions.

La complicité, la créativité et l’engagement sont les valeurs de Cardin Julien, laquelle te rejoint le plus et pourquoi ?

Pour moi, c’est la complicité. Ce bureau est très agréable grâce à toutes les personnes créatives et engagées qui font de la firme un endroit convivial et chaleureux où travailler. Notre dynamique et notre esprit d’équipe permettent d’être investis, efficaces et innovateurs !

Une pratique chez Cardin Julien que tu adores?

J’aime l’ambiance familiale et nos rapports amicaux entre les collègues. Au fond, ce que j’apprécie particulièrement de notre firme, c’est notre culture d’entreprise dans son entièreté basée sur la confiance et la capacité d’adaptation de l’équipe. Par exemple, la manière dont nous célébrons les anniversaires en nous réunissant autour d’un gâteau au choix du ou de la fêté.e.

Cardin Julien fête ses 30 ans cette année, que souhaites-tu à la firme pour son anniversaire ?

Je souhaite à Cardin Julien 30 ans de plus ! Et d’avoir la reconnaissance qu’elle mérite pour ses projets et son expertise. Au diapason avec notre mission, je souhaite que la croissance se poursuive afin d’attirer de plus en plus de projets, de collaborateurs et de collaboratrices !

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